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 Texte 3 Gargantua, Rabelais Frère Jean défend l'abbaye.

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Sandra-C
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Messages : 2
Date d'inscription : 05/01/2012
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Texte 3 Gargantua, Rabelais Frère Jean défend l'abbaye. Empty
MessageSujet: Texte 3 Gargantua, Rabelais Frère Jean défend l'abbaye.   Texte 3 Gargantua, Rabelais Frère Jean défend l'abbaye. I_icon_minitimeLun 9 Jan - 17:57

Lecture analytique : Texte 3 Gargantua, Rabelais Frère Jean défend l'abbaye.
De " ce disant il mit bas son habit " p 225 à " ils en confessèrent quelques un" p 229

Ce disant, il mit bas son grand habit et se saisit du bâton de la croix, qui était au cœur de cormier, long comme une lance, remplissant bien la main et quelque peu semé de fleurs de lys, presque toutes effacées. Il sortit ainsi, en beau sarrau, mit son froc en écharpe et, avec son bâton de croix, frappa si brutalement sur les ennemis qui vendangeaient à travers le clos, sans ordre, sans enseigne, sans trompette ni tambour : car les portes drapeaux et les portes enseignes avaient laissé leurs drapeaux et leurs enseignes le long des murs, les tambours avaient défoncé leurs caisse d'un côté pour les emplir de raisins, les trompettes étaient chargés de pampre, c'était la débandade; il les cogna donc si roidement, sans crier gare, qu'ils les culbutait comme porcs, en frappant à tort et à travers, comme les anciens s'escrimaient.
Aux uns, il écrabouillait la cervelle, à d'autres, il brisait bras et jambes, à d'autres, il démettait les vertèbres du cou, à d'autres, il disloquait les reins, effondrait le nez, pochait les yeux, fendait les mâchoires, enfonçait les dents dans la gueule, défonçait les omoplates, meurtrissait les jambes, déboitait les fémurs, débezillait les fauciles.
Si l'un d'eux cherchait à se cacher au plus épais des ceps, il lui froissait toute l'arrête du dos et lui cassait les reins comme un chien.
Si un autre cherchait son salut en fuyant, il lui faisait voler la tête en morceaux en le frappant à la suture occipitopariétale.
Si un autre grimpait à un arbre, croyant y être en sécurité, avec son bâton, il l'empalait par le fondement.
Si quelque ancienne connaissance lui criait : " Ah ! Frère jean, mon ami, Frère Jean, je me rends !
- Tu y es, disait-il, bien forcé, mais tu rendras du même coup ton âme à tous les diables ! "
Et sans attendre, il lui assenait une volée. Et si quelqu'un se trouvait suffisamment flambant de témérité pour vouloir lui résister en face, c'est alors qu'il montrait la force de ses muscles, car il lui transperçait la poitrine à travers le médiastin et le cœur. A d'autres, qu'il frappait au défaut des côtes, il retournait l'estomac et ils en mourraient sur-le-champ. A d'autres, il crevait si violemment le nombril, qu'il leur en faisait sortir les tripes. A d'autres, il perçait les boyaux du cul entre les couilles. Croyez bien que c'était le plus horrible spectacle qu'on ai jamais vu.
Les uns criaient : " Sainte Barbe ! "
Les autres : " Saint Georges ! "
Les autres : " Sainte Nitouche ! "
Les autres : " Notre Dame de Cunault ! de Lorette ! de Bonne Nouvelle ! de La Lenou ! de Rivière ! "
Les uns se vouaient à Saint Jacques.
Les autres au Saint Suaire de Chambéry, mais il brûla 3 mois après, si bien qu'on n'en put sauver qu'un seul brin.
Les autres à Cadouin.
Les autres à saint Jean d'Angély.
Les autres à saint Eutrope de Saintes, à saint Mexme de Chinon, à saint Martin de Candes, à saint Clouaud de Cinais, aux reliques de Javarzay et à milles autres bons petits saints.
Les uns mouraient sans parler, les autres parlaient sans mourir. Les uns mourraient en parlant, les autres parlaient en mourant.
D'autres criaient à voix haute : " Confession ! Confession ! Je confesse ! Ayez pitié ! Entre vos mains ! "
Le cri des blessés était si grand que le prieur de l'abbaye sortit avec tous ses moines ; quand ils aperçurent ces pauvres gens culbutés de la sorte à travers la vigne et blessés à mort, ils en confessèrent quelques-uns.
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