Bac Oral de Français
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Bac Oral de Français

Ici vous trouverez, tout les documents pour réviser l'Oral de Français.
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
 

 Texte 2 : L'éducation humaniste

Aller en bas 
AuteurMessage
Christophe Luis
Admin



Messages : 5
Date d'inscription : 05/01/2012

Texte 2 : L'éducation humaniste  Empty
MessageSujet: Texte 2 : L'éducation humaniste    Texte 2 : L'éducation humaniste  I_icon_minitimeVen 6 Jan - 21:39

Texte 2 :L'éducation humaniste : de "Ensuite il le soumit " p195 à " du trombone" p199


" Ensuite, il le soumit à un rythme de travail tel qu'il ne perdait pas une heure de la journée mais consacrait au contraire tout son temps aux lettres et aux études libérales.Gargantua s'éveillait donc vers quatre heures du matin. Pendant qu'on le frictionnait, on lui lisait quelques page de saintes Écritures,à voix haute et claire, avec la prononciation requise. Cet office était dévolu à un jeune page natif de Basché, nommé Anagnostes. Suivant le thème et le sujet du passage, bien souvent il s'appliquait à révérer, adorer, prier, et supplier le bon Dieu dont la majesté et les merveilleux jugements apparaissaient à la lecture.
Puis il allait aux lieux secrets excréter le produit des digestions naturelles. Là, son précepteur répétait ce qu'on avait lu et lui expliquait les passages les plus obscures et les plus difficiles.
En revenant, ils considéraient l'état du ciel, regardant s'il était comme ils l'avaient remarqué la veille au soir et en quels signes entrait le soleil, et aussi la lune, ce jour-là. Cela fait, il était habillé, peigné, coiffé, apprêté et parfumé et, pendant ce temps, on lui répétait les leçons de la veille. Lui-même les récitait par coeur et expliquait des exemples pratiques concernant la condition humaine; ils poursuivaient quelquefois ce propos pendant deux ou trois heures,mais d'habitude ils s’arrêtaient quand il était complètement habillé.
Ensuite, pendant trois bonnes heures, on lui faisait la lecture. Cela fait, ils sortaient, toujours en discutant du sujet de la lecture, et allaient faire du sport au Grand Braque ou dans les prés; ils jouaient à la balle, à la paume, au ballons à trois, s’exerçant élégamment les corps, comme ils s'étaient auparavant exercé les âmes.
Tous leurs jeux n'étaient que liberté, car ils abandonnaient la partie quand il leur plaisait et ils s'arrêtaient en général quand la sueur leur coulait par le corps ou qu'ils ressentaient autrement la fatigue. Ils étaient alors très bien essuyés et frottés, ils changeaient de chemise et allaient en attendant, ils récitaient à voix claire et en belle élocution quelques formules retenues de la leçon.
Cependant, Monsieur l'Appétit venait et c'était juste au bon moment qu'ils s'asseyaient à table.
Au début du repas, on lisait quelques plaisante histoire des gestes anciennes, jusqu'à ce que qu'il eût pris son vin.
Alors, si on le jugeait bon, on poursuivait la lecture, ou ils commençaient à deviser ensemble, joyeusement, parlant pendant les premiers mois des vertus et propriétés, de l'efficacité et de la nature de tout ce qui leur était servi à table : du pain, du vin, de l'eau, du sel, des viandes, des poissons, des fruits, des herbes, des racines et leur préparation. Ce faisant, Gargantua apprit en peu de temps tout les passages relatifs à ce sujet dans Pline, Athénée, Dioscorides, Julius Polux, Galien, Porphyre, Oppien, Polybe, Héliodores, Aristote, Elien et d'autres. Sur de tels propos, ils faisait souvent, pour plus de sûreté, apporter à table les livres cités plus haut. Gargantua retint si bien et si intégralement les propos tenus, qu'il n'y avait pas alors un seul médecin qui sût la moitié de ce qu'il avait retenu.
Après, ils parlaient des leçons lues dans la matinée et, terminant le repas par quelque confitures des coings, il se curait les dents avec un brin de lentisque, se lavait les mains et les yeux de belle eau fraîche, et tous rendaient grâce à Dieu par quelques beaux cantiques à la louange de la munificence et de la bonté divines. Sur ce, on apportait des cartes, non pas pour jouer, mais pour apprendre mille petits amusements et inventions nouvelles qui relevaient tous de l'arithmétique.
Par ce biais, il prit goût à cette sciences des nombres et, tout les jours, après le dîner et le souper, il y passait son temps avec autant de plaisir qu'il pouvait en prendre aux dés et aux cartes. Il en connut si bien la théorie et la pratique que Tunstal l'Anglais, qui avait écrit d'abondance sur le sujet, confessa, que, comparé à Gargantua, il n'y comprenait que le haut-allemand.
Et non seulement il prit goût à cette discipline, mais aussi aux autres sciences mathématiques, comme la géométrie, l'astronomie et la musique; car en attendant la digestion et l'assimilation de son repas, ils faisaient mille joyeux instruments et figures de géométrie et, de même, ils vérifiaient les lois astronomiques.
Après, ils se divertissaient en chantant sur une musique à quatre ou cinq parties ou en faisant des variations vocales sur un thème. Côté instruments de musique, il apprit à jouer du luth, de l'épinette, de la harpe, de la flûte traversière et de la flûte à neuf trous, de la viole et du trombone.
Revenir en haut Aller en bas
https://oral1lpev.kanak.fr
 
Texte 2 : L'éducation humaniste
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» texte 1 diderot incipit
» Gargantua texte 4 : Thélème
» La Peste texte 5 dénouement
» La peste texte 1 : incipit
» texte 2 Diderot. La harangue du vieillard

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Bac Oral de Français :: Textes-
Sauter vers: